Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/375

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— Mon cher cousin, je vais réparer un oubli, je vous l’avoue, très-volontaire (vous en saurez la cause), en vous parlant, pour la première fois, d’une de mes parentes à laquelle j’ai l’honneur de vous présenter… madame la princesse de Saint-Dizier.

Djalma s’inclina.

Mademoiselle de Cardoville reprit vivement au moment où sa tante allait répondre :

— Madame de Saint-Dizier venait me faire très-gracieusement part d’un événement on ne peut plus heureux pour moi… et dont je vous instruirai plus tard, mon cousin, à moins que cette bonne princesse ne veuille me priver du plaisir de vous faire cette confidence.

L’arrivée inattendue de Djalma, les souvenirs qui venaient subitement frapper l’esprit de la princesse, modifièrent sans doute beaucoup ses premiers projets, car, au lieu de poursuivre l’entretien à l’endroit de la ruine d’Adrienne, madame de Saint-Dizier répondit en souriant d’un air doucereux, qui cachait une odieuse arrière-pensée :

— Je serais désolée, prince, de priver mon aimable et chère nièce du plaisir de vous annoncer bientôt l’heureuse nouvelle dont elle parle, et dont, en bonne parente… je me suis hâtée de venir l’instruire… Voici à ce sujet