Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/556

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Nous avons supposé des membres de la compagnie de Jésus, inspirés par les détestables principes de leurs théologiens classiques, et agissant selon l’esprit et la lettre de ces abominables livres, leur catéchisme, leur rudiment ; nous avons enfin mis en action, en mouvement, en relief, en chair et en os ces détestables doctrines ; rien de plus, rien de moins.

Avons-nous prétendu que tous les membres de la société de Jésus avaient le noir talent, l’audace ou la scélératesse d’employer ces armes dangereuses, que contient le ténébreux arsenal de leur ordre ? Pas le moins du monde. Ce que nous avons attaqué, c’est l’abominable esprit des Constitutions de la compagnie de Jésus, ce sont les livres de ses théologiens classiques.

Avons-nous enfin besoin d’ajouter que, puisque des papes, des rois, des nations, et dernièrement encore la France, ont flétri les horribles doctrines de cette compagnie en expulsant ses membres ou en dissolvant leur congrégation, nous n’avons, à bien dire, que présenté, sous une forme nouvelle des idées, des convictions, des faits depuis longtemps consacrés par la notoriété publique.

Ceci dit, passons.

L’on nous a reproché d’exciter les rancunes des pauvres contre les riches, d’enveni-