Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 9-10.djvu/558

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d’affreuses et innombrables misères, que les masses, de plus en plus éclairées sur leurs droits, mais encore calmes, patientes, résignées, demandent que ceux qui gouvernent s’occupent enfin de l’amélioration de leur déplorable position, chaque jour aggravée par l’anarchie et l’impitoyable concurrence qui règne dans l’industrie.

Oui, nous avons dit et nous répétons que l’homme laborieux et probe a droit à un travail qui lui donne un salaire suffisant.

Que l’on nous permette enfin de résumer en quelques lignes les questions soulevées par nous dans cette œuvre.

Nous avons essayé de prouver la cruelle insuffisance du salaire des femmes, et les horribles conséquences de cette insuffisance.

Nous avons demandé de nouvelles garanties contre la facilité avec laquelle quiconque peut être renfermé dans une maison d’aliénés.

Nous avons demandé que l’artisan pût jouir du bénéfice de la loi à l’endroit de la liberté sous caution, caution portée à un chiffre tel (cinq cents francs) qu’il lui est impossible de l’atteindre, liberté dont pourtant il a plus besoin que personne, puisque souvent sa famille vit de son industrie, qu’il ne peut exercer en prison. Nous avons donc proposé le