— Je n’en aurais pas la force, mon père.
— Essayez.
— Impossible… je me sens trop faible…
— Voyons… un peu de courage, dit le révérend père.
Et il alla prendre sur un bureau ce qu’il fallait pour écrire ; puis, en revenant, il plaça un buvard et une feuille de papier sur les genoux de M. Hardy, tenant l’encrier et la plume qu’il lui présentait.
— Je vous assure, mon père… que je ne pourrai pas écrire…, dit M. Hardy d’une voix épuisée.
— Quelques mots seulement, dit le père d’Aigrigny avec une persistance impitoyable.
Et il mit la plume entre les doigts presque inertes de M. Hardy.
— Hélas ! mon père… ma vue est si troublée que je n’y vois plus.
Et l’infortuné disait vrai ; il avait les yeux remplis de larmes, tant les émotions que le jésuite venait de réveiller en lui étaient douloureuses.
— Soyez tranquille, mon fils, je guiderai votre chère main ;… dictez seulement…
— Mon père, je vous en prie, écrivez vous-même ;… je signerai.
— Non, mon cher fils… pour mille raisons ;…