Page:Sue - Les mystères de Paris, 4è série, 1842.djvu/174

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deux sous d’absinthe chez le rogomiste… de la plus forte… c’est son remède quand il est indisposé… du pylore… ça le remettra peut-être ; soyez charitable, ne me refusez pas, je pourrai retourner auprès d’Alfred. Je suis tout ahurie.

Rigolette abandonna le bras de Rodolphe et courut chez le rogomiste.

— Mais qu’est-il arrivé, madame Pipelet ? demanda Rodolphe en suivant la portière qui retournait à la loge.

— Est-ce que je sais, mon digne monsieur ! J’étais sortie pour aller à la mairie, à l’église et chez le traiteur, pour éviter ces trottes-là à Alfred. Je rentre… qu’est-ce que je vois ?… ce vieux chéri les quatre fers en l’air !! Tenez, monsieur Rodolphe — dit Anastasie en ouvrant la porte de sa tanière — voyez si ça ne fend pas le cœur !

Lamentable spectacle !… Toujours coiffé de son chapeau tromblon, plus coiffé même que d’habitude, car le castor douteux, enfoncé violemment sans doute (à en juger par une cassure transversale), cachait les yeux de