pos je dois vous avouer que je ne serais pas étonnée qu’au sentiment profondément douloureux de sa première abjection se joignît un autre chagrin… non moins cruel.
— Que voulez-vous dire, madame ?
— Peut-être me trompé-je… mais je ne serais pas étonnée que cette jeune fille, sortie par je ne sais quel événement de la dégradation où elle était d’abord plongée, eût éprouvé… éprouvât peut-être un amour honnête… qui fût à la fois son bonheur et son tourment…
— Et pour quelle raison croyez-vous cela ?
— Le silence obstiné qu’elle garde sur l’endroit où elle a passé les trois mois qui ont suivi son départ de la Cité me donne à penser qu’elle craint de se faire réclamer par les personnes chez qui peut-être elle avait trouvé un refuge.
— Et pourquoi cette crainte ?
— Parce qu’il lui faudrait avouer un passé qu’on ignore sans doute.
— En effet, ses vêtements de paysanne…
Puis une dernière circonstance est venue renforcer mes soupçons. Hier au soir en allant faire mon inspection dans le dortoir, je me