Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/153

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— Sa dangereuse fausseté ne lui a pas fait défaut… — pensa Rodolphe ; — la diabolique créature a, je le vois, parfaitement compris les ordres du baron de Graün. — Puis le prince reprit tout haut :

M. Ferrand paraissait-il contrarié de la résistance de Cécily ?

— Oui, monsieur Rodolphe ; il marronnait entre ses dents et il lui a dit brusquement :

« Il ne s’agit pas de ce que vous aimeriez mieux, mademoiselle, mais de ce qui est convenable et décent ; le ciel ne vous abandonnera pas si vous menez une bonne conduite et si vous accomplissez vos devoirs religieux. Vous serez ici dans une maison aussi sévère que sainte ; si votre tante vous aime réellement, elle profitera de mon offre ; vous aurez des gages faibles d’abord ; mais si par votre sagesse et votre zèle vous méritez mieux, plus tard peut-être je les augmenterai. »

— Bon ! que je m’écrie à moi-même, enfoncé le notaire ! voilà Cécily colloquée chez toi, vieux fesse-mathieu, vieux sans-cœur ! La Séraphin était à ton service depuis des années, et tu n’as pas seulement l’air de te souvenir qu’elle s’est