Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/167

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— Rassurez-vous — dit Rodolphe à la jeune fille. — lorsque Germain sera hors de prison et que son innocence sera reconnue, il retrouvera sa mère, des amis, et il oubliera bien vite auprès d’eux et de vous ces durs moments d’épreuve.

— Oui, mais jusque-là, monsieur Rodolphe, il va encore se tourmenter davantage. Et puis ce n’est pas tout…

— Qu’y a-t-il encore ?

— Comme il est le seul honnête homme au milieu de ces bandits, ils l’ont en grippe, parce qu’il ne peut pas prendre sur lui de frayer avec eux. Le gardien du parloir, un bien brave homme, m’a dit d’engager Germain, dans son intérêt, à être moins fier… à tâcher de se familiariser avec ces mauvaises gens… mais il ne le peut pas, c’est plus fort que lui, et je tremble qu’un jour ou l’autre on ne lui fasse du mal… Puis, s’interrompant tout à coup et essuyant une larme, Rigolette reprit : — Mais, voyez donc, je ne pense qu’à moi, et j’oublie de vous parler de la Goualeuse.

— De la Goualeuse ? dit Rodolphe avec surprise.