Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/180

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» — C’est parce que je crains que vous ne vouliez être aussi insolemment heureuse que moi, madame, que je viens ici — lui dis-je peut-être imprudemment. — Je veux voir mon père.

» — Cela est impossible dans ce moment — me dit-elle en pâlissant ; votre aspect lui causerait une révolution dangereuse.

» — Puisque mon père est si gravement malade — m’écriai-je — comment n’en suis-je pas instruite ?

» — Telle a été la volonté de M. d’Orbigny — me répondit ma belle-mère.

» — Je ne vous crois pas, madame, et je vais m’assurer de la vérité — lui dis-je en faisant un pas pour sortir de ma chambre.

» — Je vous répète que votre vue inattendue peut faire un mal horrible à votre père — s’écria-t-elle en se plaçant devant moi pour me barrer le passage. — Je ne souffrirai pas que vous entriez chez lui sans que je l’aie prévenu de votre retour avec les ménagements que réclame sa position.

» J’étais dans une cruelle perplexité, monseigneur. Une brusque surprise pouvait, en