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ne s’y trouvait pas, elle monta dans un cabriolet de régie qu’elle paya largement, et se fit rapidement conduire au pont d’Asnières, qu’elle traversa environ un quart d’heure avant que madame Séraphin et Fleur-de-Marie, venant à pied depuis la barrière, fussent arrivées sur la grève près du four à plâtre.

Lorsque Martial ne venait pas prendre la Louve dans son bateau pour la mener dans l’île, elle s’adressait à un vieux pêcheur nommé le père Férot, qui habitait près du pont.

À quatre heures de l’après-midi, un cabriolet s’arrêta donc à l’entrée d’une petite rue du village d’Asnières. La Louve donna cent sous au cocher, d’un bond fut à terre, et se rendit en hâte à la demeure du père Férot le batelier.

La Louve, ayant quitté ses habits de prison, portait une robe de mérinos vert-foncé, un châle rouge à palmes façon cachemire, et un bonnet de tulle garni de rubans ; ses cheveux épais, crépus, étaient à peine lissés. Dans son ardeur impatiente de revoir Martial, elle s’était habillée avec plus de hâte que de soin.

Après une si longue séparation, toute autre