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C’est une salle obscure, séparée dans sa longueur en deux parties égales par un étroit couloir à claires-voies.

L’une des parties de ce parloir communique à l’intérieur de la prison : elle est destinée aux détenus.

L’autre communique au greffe : elle est destinée aux étrangers admis à visiter les prisonniers.

Ces entrevues et ces conversations ont lieu à travers le double grillage de fer du parloir, en présence d’un gardien qui se tient dans l’intérieur et à l’extrémité du couloir.

L’aspect des prisonniers réunis au parloir ce jour-là offrait de nombreux contrastes : les uns étaient couverts de vêtements misérables, d’autres semblaient appartenir à la classe ouvrière, ceux-ci à la riche bourgeoisie.

Les mêmes contrastes de condition se remarquaient parmi les personnes qui venaient voir les détenus : presque toutes sont des femmes.

Généralement, les prisonniers ont l’air moins tristes que les visiteurs ; car, chose étrange, funeste et prouvée par l’expérience,