Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/55

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— Est-ce que tu n’es pas mon homme ?

— Aussi tu dois me parler franchement, parce que je suis ton homme… et que je le serai toujours.

— Toujours… Martial ?

— Toujours… vrai comme je m’appelle Martial… Pour moi, il n’y aura plus dans le monde d’autre femme que toi, vois-tu, la Louve… Que tu aies été ceci ou cela… tant pis… ça me regarde… je t’aime… tu m’aimes… et je te dois la vie… Seulement… depuis que tu es en prison… je ne suis plus le même… Il y a eu bien du nouveau… j’ai réfléchi… et tu ne seras plus ce que tu as été…

— Que veux-tu dire ?

— Je ne veux plus te quitter maintenant… mais je ne veux pas non plus quitter François et Amandine…

— Ton petit frère et ta petite sœur ?

— Oui ; d’aujourd’hui il faut que je sois pour eux comme qui dirait leur père… Tu comprends, ça me donne des devoirs… ça me range… je suis obligé de me charger d’eux… On voulait en faire des brigands finis… pour les sauver… je les emmène…