Page:Sue - Les mystères de Paris, 7è série, 1843.djvu/72

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ressante qui me permettra de confirmer encore une fois les assertions de Goodwin.

— Ce que vous dites est affreux — s’écria le comte.

— Pour qui sait y lire, le cadavre est un livre où l’on apprend à sauver la vie des malades — dit stoïquement le docteur Griffon.

— Enfin vous faites le bien — dit amèrement M. de Saint-Remy — c’est l’important. Qu’importe la cause, pourvu que le bienfait subsiste ! Pauvre enfant, plus je la regarde, plus elle m’intéresse.

— Et elle le mérite, allez, monsieur — reprit la Louve avec exaltation en se rapprochant.

— Vous la connaissez ? s’écria le comte.

— Si je la connais, monsieur ? — C’est à elle que je devrai le bonheur de ma vie ; en la sauvant, je n’ai pas fait autant pour elle qu’elle a fait pour moi. — Et la Louve regarda passionnément son mari, elle ne disait plus son homme.

— Et qui est-elle ? — demanda le comte.

— Un ange, monsieur, tout ce qu’il y a de meilleur au monde. Oui, et quoiqu’elle soit