Page:Sue - Martin l'enfant trouvé.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mération des marques particulières mentionnées dans le signalement du fugitif.

Sur le sein droit, autre tatouage également rouge et noir, représentant deux mains étroitement jointes, et au-dessous ces mots :

Amitié fraternelle et pour la vie
à martin
10 décembre 1825.

— Diable, M. Bamboche a été encore plus précoce en amitié qu’en amour, — dit Latrace.

— Ce doit être un bandit de sa trempe, qui aura été en nourrice avec lui chez quelque vieux brigand… Il les aura élevés au biberon… pour le crime ! et les gredins ont bien profité ! — reprit le sous-officier, et il continua la lecture du signalement :

Au-dessous de ces mots se voit un tracé singulier qu’on ne saurait mieux comparer qu’à une taille de boulanger ; sur ce tracé, formant une double ligne bleue, sont empreintes cinq petites coches rouges transversales et irrégulières, qui remplissent à peu près le quart de la longueur du tracé.

Un peu au-dessous de la cinquième côte, à droite de la poitrine, on remarque chez le fugitif une cicatrice provenant d’une blessure d’une arme à feu, tandis que le bras droit est, en deux endroits, profondément sillonné par deux cicatrices résultant de blessures occasionnées par un instrument tranchant.

La dernière fois que l’évadé a été aperçu dans la forêt de Romorantin, il était vêtu d’un bourgeron bleu en lambeaux, d’un vieux pantalon garance, pareil