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Page:Sue - Paula Monti, tome 2, 1845.djvu/76

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— Vous ?…

— Il le croit….

— Il vous a menacée ?…

— Oui.

— Et de quoi ?

— De la justice… des tribunaux….

— Vous êtes innocente, que vous importe ?

— Mais le scandale d’un procès… mais la honte d’être soupçonnée…

— Je pourrai vous suivre, au moins… Votre pauvre Iris ne vous abandonnera pas… elle… Dans un tel malheur son dévouement vous sera nécessaire.

Cette naïveté franche fit frémir Paula ; elle commença d’entrevoir une partie de la vérité ; elle redoubla donc de prudence, de réserve, tendit la main à Iris, et lui dit :

— Sans doute, dans une telle extrémité tes soins me seraient bien doux ; mais, par intérêt pour toi, je les refuserais…

— Marraine !…

— Rien au monde ne me les ferait accepter.

— Par intérêt pour moi, vous les refuseriez ?

— Oui, Marianne ou une autre de mes femmes m’accompagnerait.

— Mais moi, moi ?

— Je prierais le prince de te renvoyer en Allemagne avant le procès… Il ne me refuserait pas cela.

— Marraine… je ne vous comprends pas. Pour-