Page:Sue - Plik et Plok, 1831.djvu/188

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signe noir, coquet, velouté, fait encore ressortir l’éblouissante blancheur d’une peau de satin… — Ce n’est pas tout !

Le Corrégidor écumait de rage, et ne pouvait trouver une seule parole pour répondre au Gitano, et aux plaisanteries dont la foule l’accablait sans pitié. Enfin, il s’écria en se précipitant sur la grille : — Mais cet infernal Bohémien a donc su par quelque camériste de ma femme… ou bien serait-ce… ?

— Non, seigneur Perès, non, reprit le Gitano, je l’ai su du capitaine de vaisseau que vous receviez chez vous, à Séville, car ce capitaine… c’était…

— Achève donc, scélérat !

— C’était moi !… Votre niño est-il baptisé, seigneur ?

La fureur de don Perès était à son comble, il se rua avec violence sur la grille ; vains efforts, le Gitano était à l’abri de sa colère.

— Je m’en doutais ! Et il ne sera pendu qu’une fois ! hurlait l’infortuné Corrégidor, en s’accrochant aux barreaux.

Enfin, des amis charitables l’entraînèrent, la foule s’écoula peu à peu, et quand la nuit vint,