Page:Sully Prudhomme - Épaves, 1908.djvu/124

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
110
ÉPAVES



Pour Dieu tout est présent, pénétré sans qu’il pense :
La pensée est pour nous un mal né d’une absence :
L’Inconnu sonne aux heurts de nos marteaux : ce bruit
Non plus que les couleurs sur le dedans n’instruit.

Dieu n’apprend pas, il trône au sein même des choses ;
Maître de l’avenir il le lit dans les causes
Et voit tout être éclore et marcher à sa fin !
La recherche est humaine et le savoir divin.