Page:Sully Prudhomme - Épaves, 1908.djvu/195

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
181
LA NYMPHE DES BOIS DE VERSAILLES



LA NYMPHE DES BOIS DE VERSAILLES

Poésie dite par Madame Sarah Bernhardt,
à Versailles, en présence de l’Empereur et de l’Impératrice de Russie.


Je dormais dans ces bois où, depuis vingt-cinq ans,
Ni le bruit des combats ni la rumeur des camps
Ne troublaient plus l’asile ombreux de mon long rêve ;
À peine un cri d’enfant, un branle de berceau,
Un froissement de feuille à l’essor d’un oiseau,
Coupaient le labeur grave et muet de la sève.