Les lignes qui précèdent forment l’avant-propos de notre livre dans la première édition qui a paru il y a près de vingt ans. Si nous exhumons aujourd’hui cette traduction et la préface qui l’accompagne, c’est qu’il nous a semblé opportun de les rapprocher de notre dernier poème, la Justice. Nous avons pensé qu’il pourrait n’être pas sans intérêt de permettre ainsi au lecteur de reconnaître dans ce poème l’influence de nos premières études.
La fatigue que nous a causée la traduction du seul
premier livre de Lucrèce nous a ôté tout espoir d’arriver
jamais à faire celle des autres livres en y appliquant le
même système d’interprétation, et nous avons dû y
renoncer. Du reste, la traduction magistrale en vers du poème
entier, publiée en 1876 par notre confrère André
Lefèvre, et que nous considérons comme définitive, suffirait
à nous persuader et à nous consoler à la fois d’abandonner notre entreprise.