Page:Sully Prudhomme - Œuvres, Poésies 1878-1879, 1886.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




le chœur.



Vierge, de tes bras délicats
Ose enlacer le jeune athlète
Qu’aux derniers jeux tu remarquas :
La vie à deux seule est complète !

Enfant, qui déjà sais courir,
Aide à marcher ton petit frère ;
Préparez-vous à secourir
L’aïeul qui vous portait naguère.

La plaine est grande, le blé haut,
Et la saison courte, ô familles !
Unissez toutes les faucilles,
Et vous engrangerez plus tôt.

Ô peuples, abaissez les herses
Que dresse la guerre entre vous,
Pour jouir tous des biens de tous
Par de sûrs et libres commerces !