Page:Sulte - Mélanges historiques vol. 06, 1918.djvu/164

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
158
les forges saint-maurice

plus haute étiquette »[1].

Le gouverneur Carleton était aux Trois-Rivières le 8 mars 1777. Le général Burgoyne, arrivant d’Angleterre, dîna, le 15 mai, avec Riedesel, qui se mit en marche le 5 juin à la suite de son contingent et, vers le 12 du même mois, de nouvelles troupes d’Allemagne et d’Angleterre survinrent à leur tour, se dirigeant, comme les premières, vers Albany. Madame de Riedesel, arrivée aux Trois-Rivières après le 5 juin, alla rencontrer son mari sur la rivière Richelieu, puis retourna aux Trois-Rivières. Elle repartit au commencement d’août 1777, arriva au fort Edward le 14 et y trouva son mari. Elle amenait ses trois jeunes enfants. Le 17 octobre, Burgoyne s’étant rendu avec son armée, la famille Riedesel fut envoyée en Virginie et y resta jusqu’à l’automne de 1780, sinon plus tard, car elle ne rentra à Québec qu’au mois de septembre 1781. Madame de Riedesel a laissé des écrits fort appréciés[2].

Voyons encore ce que dit Laterrière : « Les Forges sont à trois lieues (par le Saint-Maurice) des Trois-Rivières. C’est un fief de quatre lieues carrées, situé le long de la rivière Noire et appelé Saint-Maurice. Le pays est plat ; le terrain, un sol jaune et sablonneux, est plein de savanes et de brûlés, où se trouve la mine par veines, que l’on appelle mine en grains ou en galets, de couleur bleue. Quoique le minerai contienne du soufre et des matières terreuses, il rend en général trente-trois pour cent de pur et excellent fer. On ne chauffe les fourneaux et les affineries qu’avec du charbon de bois qu’il faut choisir ; pour les fourneaux, on

  1. Laterrière doit ici faire erreur. Madame de Riedesel n’a pas rencontré son mari aux Trois-Rivières à cette date. Le 20 janvier elle devait être encore à Londres.
  2. Sur les batailles de la révolution américaine jusqu’à la défaite de Burgoyne.