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les forges saint-maurice

des Davidson dans le commerce de Québec et l’erreur vient de là. Bell était né en juillet 1769 à Berwick, sur la Tweed, frontière de l’Écosse. Il arriva à l’âge de quinze ans dans la colonie. En 1789 il entrait en société avec Davidson et Lee, marchands de Québec. Dans la Gazette de Québec du 4 mars 1794 on mentionne la société Munro et Bell.

Cette année 1794 lord Dorchester (Guy Carleton) se proposait de concéder les Forges à Hugh Finlay[1] mais il se contenta de le nommer auditeur des comptes en 1795.

À l’arrivée du gouverneur Prescott en 1796 la compagnie des forges de Batiscan demanda le bail des forges Saint-Maurice qui, paraît-il, était de quatorze cents louis sterling. Munro et Bell, qui en étaient possesseurs, offrirent cinq cent cinquante louis avec promesse de quinze cents louis d’amélioration. Batiscan parla aussitôt de payer huit cents louis sans amélioration. Bell et Munro allèrent jusqu’à huit cent cinquante louis et l’emportèrent pour cinq années. Tout ceci montre que l’on ne s’en tenait pas au prix du bail de 1783.

Le duc de La Rochefoucauld qui était alors dans le Haut-Canada et recueillait des renseignements du gouverneur Simcoe, s’exprime ainsi : « Une fabrique de fer aux Trois-Rivières et une distillerie près Québec, sont les seules manufactures du Canada ; encore sont-elles sur une très petite échelle. La manufacture de fer ne suffit pas pour fournir même le Bas-Canada. Elle appartient à des négociants de Québec et de Montréal qui n’y employent pas les machines usitées en Angleterre pour un tel travail. La mine se trouve dans les rivières voisines, et en grain sur la surface de la terre et assez riche ; elle est connue sous le nom

  1. Archives canadiennes, 1891, pages 87-110.