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les forges saint-maurice

des Trois-Rivières une mine à faire des forges admirables. Je voudrais bien, Monseigneur, avoir ici un homme assez entendu et capable de faire les projets d’un tel établissement, qui serait au roi une chose très utile et à tout le pays. Monsieur Talon peut rendre compte comment Monseigneur de Colbert l’a fait éprouver et qu’elle s’est trouvée parfaitement bonne. J’en envoye quelque peu à Monsieur Arnould pour qu’il la voie et vous en rende compte. Il y a un assez gros ruisseau dans le voisinage. » Il s’agit du Cap et de Champlain, non pas de la seigneurie de Poulin.

Le 10 novembre 1686, Denonville s’adresse de nouveau au ministre : « J’ai envoyé visiter, encore une fois, cette année, la mine de fer qui est auprès des Trois-Rivières. Je suis bien sûr qu’il y en a bien au delà de ce qu’il en faut pour que l’on en manque jamais. L’affaire principale là-dessus est le ruisseau nécessaire pour qu’il puisse servir en hiver, et c’est en cela que l’on aura besoin d’un habile homme pour voir ce qui se pourrait faire pour cet établissement. L’an passé j’ai envoyé un échantillon en France, mais les maîtres de forges, qui l’ont trouvée très belle et abondante, en voudraient avoir quinze ou vingt barriques pour en faire une épreuve, pour connaître la qualité du fer. Il faudra faire en sorte, l’an prochain, de les satisfaire. Si notre compagnie du Nord réussissait, je ne serais pas en peine de leur faire faire cette entreprise ». La compagnie formée à Québec pour ramasser des pelleteries au nord (baie d’Hudson) ne réussit guère et ne s’occupa nullement des mines de fer. Le 11 mai 1687 il est expliqué que le ministre des colonies donnera toute facilité au directeur des forges de Bretagne qui passe au Canada pour examiner les moyens de mettre en valeur les mines qui y ont été découvertes. Celui-ci se nomme Hameau.