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les forges saint-maurice

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LE FIEF SAINT-ÉTIENNE EST AJOUTÉ AU DOMAINE DES FORGES. — DIFFICULTÉS FINANCIÈRES DE CUGNET. — LES FORGES SONT MAL ADMINISTRÉES. — FIN DE LA COMPAGNIE CUGNET. — 1740-1742.

Par des actes des 6 et 13 avril 1740, le roi confirme l’acte du 12 septembre 1737 qui accorde à « la compagnie des forges de fer du Canada » une étendue de terre additionnelle de deux lieues de largeur sur trois lieues de profondeur appelée le fief Saint-Étienne et des terres qui sont au nord-ouest depuis ce fief Saint-Étienne à prendre, le front, sur la rivière des Trois-Rivières en remontant jusqu’à une lieue au-dessus du saut de la Gabelle sur deux lieues de profondeur, pour être le dit fief Saint-Étienne et les terres qui sont au-dessus incorporé au fief Saint-Maurice.

En même temps le roi en conseil décide que la réclamation soumise par les fermiers du domaine d’Occident en Canada contre Cugnet n’est pas applicable aux forges Saint-Maurice. Cugnet[1], agent des fermiers en question, se voit dans l’impossibilité de régler ses comptes avec eux mais

  1. Cugnet dit Provençal, né en 1688, a dû arriver au pays vers 1719, car il ne figure pas au recensement de Québec en 1716. En mai 1724, Cugnet est nommé agent du domaine d’Occident en Canada. Son magasin était dans la rue Sous-le-Fort. On le qualifie aussi de fermier du domaine du Labrador, premier conseiller au Conseil Supérieur de Québec (1733) et receveur général du domaine du roi. De 1727 à 1732, il commerça avec Gatineau sur la laine des bœufs illinois. Mais cette entreprise tomba aussitôt.