Page:Surell - Étude sur les torrents des Hautes-Alpes, 1841.djvu/20

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travail la part de l’observation de la part du raisonnement, c’est-à-dire, la part qui a une valeur certaine de la part douteuse, et l’on finit par demeurer également défiant sur le tout.

En outre, il paraît clairement, par plusieurs passages de ce livre, que les torrents observés par l’auteur ne sont pas ceux des Hautes-Alpes, quoiqu’ils s’en rapprochent en plusieurs points. Sa théorie, lorsqu’on l’applique à ces derniers cours d’eau, ne tombe donc pas toujours juste. Elle a été fondée visiblement sur l’observation des torrents qui désolent le midi de la Provence, et principalement de ceux du Var, où Fabre était ingénieur en chef.

Toutefois, j’invoquerai souvent ce livre, dont le mérite est incontestable. Il est le seul qui traite à fond, non pas exactement le sujet même dont je vais m’occuper, mais un sujet qui en est très-voisin. — Fabre lui-même a annoncé qu’aucun livre n’avait été publié sur cet objet, et il priait qu’on excusât l’imperfection de son travail, à cause de la nouveauté de la matière. Son Essai a été publié en 1797.

Un autre ouvrage du même genre est celui publié par Lecreulx, en 1804 (Recherches sur la formation et l’existence des ruisseaux, rivières et torrents). Je n’aurai rien à y puiser. L’auteur, qui a voulu réfuter l’Essai de Fabre, ne connaissait évidemment pas l’espèce de cours d’eau que celui-ci a eue principalement en vue.

Mais je citerai souvent un excellent Mémoire de M. Dugied (Projet de boisement des Basses-Alpes, présenté à S. E. le ministre secré-