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CHAPITRE XXXV.


Examen de quelques difficultés légales.

J’aborde maintenant d’autres difficultés.

Tous ces terrains, que les zones de défense vont envahir, ne sont pas sans propriétaires. Ils appartiennent aux communes ou à des particuliers. De quelle manière ces propriétaires, quels qu’ils soient, se prêteront-ils aux travaux ?… On se trouve encore une fois en face de ces empêchements légaux, qui seront peut-être le plus grand obstacle à la nouvelle entreprise.

Considérons d’abord les parties hautes par lesquelles commence l’opération.

Dans le haut des montagnes, et principalement dans ces croupes dénudées qui recèlent les bassins de réception, il n’y a jamais ou presque jamais de propriétés privées. Ce sont des terres vagues qui appartiennent aux communes : celles-ci n’en tirent pas d’autre parti que d’y lâcher leurs bestiaux. — Eh bien ! là, le préfet, usant de son droit nouveau, forcerait les communes à placer ces quartiers sous le régime forestier, ce qui permettrait d’y entreprendre immédiatement les plantations.

Remarquons maintenant de suite que c’est dans le bassin de réception que les zones embrassent la surface la plus étendue, et que les planta-