Aller au contenu

Page:Swift - Opuscules humoristiques - Wailly - 1859.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

querstaffe ; » mais jusqu’à quel point un Français, un papiste, et un ennemi, est croyable dans sa propre cause, contre un protestant anglais, fidèle au gouvernement, j’en ferai juge le lecteur candide et impartial.

L’autre objection est la malheureuse occasion de ce discours, et a trait à l’article de mes prédictions qui annonça la mort de M. Partridge pour le 29 mars 1708. Il lui plaît de contredire formellement ceci dans l’almanach qu’il a publié pour la présente année, et avec ce peu de savoir-vivre (pardon de l’expression) que j’ai signalé ci-dessus. Dans cet ouvrage, il affirme carrément que non-seulement il est en vie maintenant, mais qu’il était également en vie ce même 29 de mars où j’avais prédit qu’il mourrait. C’est là le sujet de notre présente controverse, que j’ai dessein de traiter avec toute la brièveté, la perspicacité et le calme possibles. Dans cette discussion, je sens bien que les yeux, non-seulement de l’Angleterre, mais de toute l’Europe, seront sur nous ; et les savants de tous les pays prendront parti, je n’en doute pas, pour le côté où ils trouveront le plus d’apparence de raison et de vérité. Sans entrer dans des critiques de chronologie au sujet de l’heure de sa mort, je me bornerai à prouver que M. Partridge n’est pas en vie. Et mon premier argument est celui-ci : un millier de personnes ayant acheté ses almanachs pour cette année, simplement pour voir ce qu’il disait contre moi, à chaque ligne qu’ils lisaient ont levé les