Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 2, 1748.djvu/420

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MARCIA

COMMODE
en sa faveur aime à le publier.
HELVIE

Je n’ai pas entrepris de le justifier.

MARCIA

Cependant votre orgueil relâchant son audace
Aux vœux de l’Empereur a daigné faire grâce,

Pressé par
FLAVIAN
il s’est enfin rendu ?
HELVIE

J’ai suivi votre exemple, et fait ce que j’ai dû.

MARCIA

C’est contraindre bientôt cet orgueil à se taire.

HELVIE

J’apprends de vous, ma sœur, à craindre pour un Père.

MARCIA

Donc son seul intérêt arrache votre aveu ?

HELVIE

Je vous dirois en vain ce que vous croiriez peu.

MARCIA

Le prétexte est plausible, et d’une lâche injure
Empêche contre vous que Rome ne murmure.
Menaces et refus, tout est bien concerté.

HELVIE

Le temps me purgera de cette lâcheté.

MARCIA

De vos déguisements il publiera la honte.

HELVIE

À la gloire souvent c’est par eux que l’on monte,
Et la vôtre du Sort pourroit braver les traits
Si vous vous déguisiez aussi bien que je fais.

MARCIA

Moi, d’un vil procédé dissimuler l’outrage ?

HELVIE

Je souffre que par là votre ennui se soulage,
Et puisqu’en éclatant il se peut modérer,

Je vous laisse
ÉLECTUS
à qui le déclarer.