Page:T. Corneille - Poèmes dramatiques, tome 5, 1748.djvu/269

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le faune
Il n’est rien de si doux que de changer sans cesse,
L’Amour pour les cœurs inconstants
Ne peuvent avoir que d’heureux temps.
Toujours plaisirs nouveaux, et jamais de tristesse.
Il n’est rien de si doux que de chanter sans cesse.

la dryade

L’inconstance détruit les douceurs de l’Amour ;
Pour estimer un bien, il faut qu’il soit durable.

le faune

L’Amour qui dure trop, est un mal véritable ;
Pour aimer sans chagrin, il faut n’aimer qu’un jour.

la dryade

Ridicule folie !

le faune

Incommode sagesse !
Il n’est rien de si doux que de chanter sans cesse.

la dryade

Ridicule folie !

le faune

Incommode sagesse !

la dryade

Il n’est rien de si doux qu’une longue tendresse.

le faune

À cent Objets divers on doit faire sa cour.

la dryade

Ridicule folie !

le faune

Incommode sagesse !

tous deux ensemble


le faune

Il n’est rien de si doux que de chanter sans cesse.

la dryade

Il n’est rien de si doux qu’une longue tendresse.


silla

La seule douceur de leur voix
Fait que pour ces beaux lieux déjà je m’intéresse.