Page:Tableau historique des atrocités commises par les Cosaques en France, après 1814.djvu/11

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enfans en bas âge. Le souvenir de ce qu’il a souffert arrachait des larmes à ce fonctionnaire, ancien militaire.

Le nommé Lombard, a été assassiné et coupé en morceaux sous les yeux du sieur Dettou, à qui on demandait son argent, et qu’on menaçait du même sort, s’il ne le donnait à l’instant même.

À Passy, M. Devousges, propriétaire de cette terre, et maire, après avoir satisfait aux demandes exagérées des ennemis, campés au nombre de 6000 dans sa petite commune, avoir vu sa maison ravagée, ses chevaux et ses vaches enlevés, a été saisi à la gorge par quatre de ces forcenés, terrassé et frappé.

À Saint-Sauveur, des femmes, des filles ont été violées ; M. Delhahe, vieillard de 81 ans, et sa femme âgée de 70 ans, ont été forcés d’abandonner leur maison et de se réfugier à pied à Donnemarie, chez le maire de cette ville, par suite des mauvais traitemens qu’ils éprouvaient de la part des Bavarois, furieux de n’avoir plus rien à piller.

À Montigny-Lencoup, l’adjoint du maire a été frappé de plusieurs coups de sabre, parce qu’il n’avait plus d’eau-de-vie à leur donner ; il a été blessé à la main, et le hasard seul à empêché qu’il n’ait été massacré.

Enfin, on termine par observer que les officiers généraux des armées coalisées n’avaient qu’un but, celui d’entrer à Paris, de le brûler, d’en détruire les monumens et d’enlever les femmes françaises pour peupler les déserts de Russie.

Achevons ce triste tableau. Notre auguste Empereur va bientôt purger et délivrer la France de tous ces montres du Nord : le citoyen paisible vivra tranquillement dans le sein de sa famille, et la paix nous récompensera de nos malheurs.


À PARIS, de l’imprimerie d’AUBRY, au Palais de Justice, n°37.