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Page:Tabourot - Les Bigarrures et Touches du seigneur des Accords - 1640.djvu/190

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DES ALLUSIONS

CHAP. XI.


BEaucoup pourront trouver estrange, que je n’ay mis ce chap. apres celuy des Amphibologies, ou des Equivoques ; pour le peu de difference qui est entr’eux : car l’allusion se fait de dictions approchantes de quelque nom, au lieu que l’Equivoque se fait de mesme voix entierement : & que l’Amphibologie d’un seul nom, represente deux ou trois significations : De sorte que l’Equivoque peut estre Allusion entiere, & Allusion ne peut estre entiere Equivoque. Mais je l’ay fait expressement, à fin d’entremesler les matieres d’un mellange agreable : & que, les entassant de suitte, il ne semblait que je les voulusse confondre, ainsi qu’ont fait plusieurs des plus doctes, qui mesmes n’ont point douté d’en faire des Etimologies : Comme Varron en ses livres dediez à Ciceron ; repris par Quintilian, qui l’argue d’avoir dit ; Ager ab agendo, quòd in eo aliquid agatur : Graculus, quasi gregatim volans : Mercula, quasi mera volens, id est sola. Il reprend aussi quelques autres, conme Ælius, qui a dit, Pituitam, quòd petat vitam : Gabinius, qui cælibes, quasi cælites dixit : Et autres, que tu pourras voir dans cest autheur, aussi estrangement recherchées, que plusieurs Françoises que tu pourras voir cy apres. Laurent Valle, pour trouver à dire