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Page:Tabourot - Les Bigarrures et Touches du seigneur des Accords - 1640.djvu/298

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ALIUS,
Ils font pauvre un Seigneur luy refusant ses droits.
Luy refusant son bien, sont ils donc esbays
Quand ils ont l’ennemy sur eux de tous endroits
Sans armes ny chevaux, s’il n’y a au pays
QUI PUGNET.
S’ils cueillent du bon grain en nos terres qu’ils tiennent,
Ils en font de l’argent, ou c’est pour leur amas
Si l’œil, ou si la mouche, ou le cabloc y viennent,
Quand le sergent ira, ce sera tout le cas
PRO NOBIS.
Tels larrons & voleurs la guerre mord & poingt,
Les voleurs sont sur eux par ta permißion,
Ô Seigneur, & voyons qu’il n’y a autre point
Qui recherche de pres ceste punition
NISI TU.
Remets ces laboureurs ô tres-Saincte lumiere,
En la simplicité d’estat obeyssant,
Fais reformer leurs cœurs en leur bonté premiere,
Et ensuivre tes loix, car tu es tout-puissant
DEUS.
Ils verront tout soudain ta fureur refrenée
Außi tost qu’ils viendront à vivre justement,
Et embrassant le fruict que ta loy desiree
Produit, le fruict de paix sera consequemment.
NOSTER

Le mesme Sieur m’a monstré des vers monosyllabiques, qui depuis ont esté imprimez à la fin du Dictionnaire des Rymes, qu’on a exposé en lumiere, imparfaict à mon grand regret : mais j’espere le faire voir entier, avant qu’il soit gueres.