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Page:Tabourot - Les Bigarrures et Touches du seigneur des Accords - 1640.djvu/347

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Une certaine femme, apres la mort de son premier mary, luy fit faire une sepulture, où elle avoit fait mettre à la grand’mode accoustumee : Cy gist un tel, qui mourut le premier Juillet 1572. & Damoiselle Pitrequiné de Couillonis, qui trespassa le, &c. Esperant, comme il est vraysemblable, qu’elle s’y feroit inhumer un jour : Mais en fin ayant changé d’avis, apres qu’elle fut morte, & enterree ailleurs, les heritiers firent adjouster à l’Epitaphe :

Allez voir sa tombe aux Cordeliers, car elle n’est pas icy enterree.

Voylà un petit mot à la louange de ceux qui font faire leurs tombeaux de leur vivant, afin que l’heritier ne l’oublie

AUTRES EPITAPHES.

Pernot teste vuide
Cy gist bon Catholique
Et laquette sa femme,
Dieu vueille avoir leur ame:
Außi Didier leur fils ;
Dieu leur doint paradis.

Pour entremesler quelque chose de gaillard, cestúy-cy est à Paris au Cimetiere des Innocens : Cy gist Joland Bailly, qui trepassa mil v. c.xij. l’an lxxxviij. de son aage, xlij de son veusvage : laquelle a veu, on peu voir, devant son trespas, deux cens quatre vingts & quinze enfans yssus d’elle.

Claude Boiteux vesquit autant d’années ; mais il n’eut pas la nature si fertile, que ceste diablesse d’Ioland :

Glaude Boiteux, cheminant droict,