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Page:Tabourot - Les Bigarrures et Touches du seigneur des Accords - 1640.djvu/392

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Un seul ne veut mon devant,
Ainfi qu’un gueux de voirie,
Passant par la rotisserie.
Pour n’en humer que le vent.
V.
Au cul me pendent sonnettes
Comme ferets d’esguillettes
Mes nerfs siflent sur mon corps,
En fin toute je ressemble
A un mulet qui est hors d’amble,
Et à la branche d’un mors.
T.
Je semble un rat de Guynee,
Et le rets qu’on a trainee
Tout le long d’un grand chemin :
Poudre, poulets, ambassades,
Payes, remises, & cassades,
Sont les fruits de mon jardin.
V.
Quelques fois par art magique,
Graissee en Sorciere antique,
A cheval sur un balay,
Je vay, ô chose effroyable,
Frayer avec le Diable,
Comme les Serpens de May.
T.
Je ne suis qu’un esprit de vie,
Et quand mon art je desplies
Tout arrive à mon souhait :
Je glisse comme une anguille,
Et par le trou d’une aiguille
Je passe comme un filet.