Mais ne prends pas cela trop à cœur, chère Maman.
Demain, c’est jour de marché au village voisin. Dis à la servante d’acheter des plumes et du papier.
Alors j’écrirai moi-même toutes les lettres de Papa, tu n’y trouveras pas une seule faute.
J’écrirai de A jusqu’à K.
Mais, Maman, pourquoi souris-tu ?
Ne crois-tu donc pas que je puisse écrire aussi bien que Papa ?
Mais je réglerai mon papier soigneusement et chaque lettre sera belle et grande.
Quand j’aurai fini, crois-tu que je serai aussi malavisé que Papa et que j’irai jeter ma lettre dans le sac de cet affreux facteur ?
Je te l’apporterai moi-même sans retard et lettre par lettre je t’aiderai à lire ce que j’ai écrit.
Ah ! ce facteur ! je sais qu’il n’aime pas te donner les lettres que tu préfères.