Page:Tailhade - Au pays du mufle, 1891.djvu/36

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Reniflez un peu ! Ni le thym,
Ni la peau d’Espagne où se choie
L’orgueil ducal d’un blanc tétin,
Ni l’ambre, ni l’huile de foie
Que l’Islande à Barrès envoie,
Ni tes narcisses, Éridan,
Au humer n’offrent tant de joie :
Voici les pieds de Péladan.

Quel charme ignoré du Bottin
Envoûte l’amoureuse proie ?
Nébo l’a dit à Trissotin.
Donc, lâchez un peu la courroie
De votre bourse et que l’on m’oye
Pour que bachelette (à son dam !)
Livre aux mages la petite oie,
Voici les pieds de Péladan !

ENVOI

Prince d’Elseneur ou de Troie,
Fuyez l’œuvre d’Adolphe Adam
Et ces baumes que je déploie :
Voici les pieds de Péladan !