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ET LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

une…, seize à Lyon…, sept à Bordeaux…, cinq à Nantes…, six à Marseille…, dix à Montpellier…, dix à Toulouse… Et le même tableau des correspondances, imprimé pour l’usage des Frères, nous montre dirigées par le même Grand-Maître, les Loges de Chambéry en Savoie, de Locle en Suisse, de Bruxelles dans le Brabant, de Cologne, de Liège, de Spa[1]… » Et toutes ces Loges sont reliées les unes aux autres. Un seul mot d’ordre, lancé de Paris, est porté à toutes, où chaque vénérable est engagé par serment à le faire exécuter. C’est la centralisation maçonnique, précédant la centralisation révolutionnaire, et manœuvrant déjà comme un immense mécanisme… Second fait : nous trouvons, dans les Loges de Paris, tous les hommes que nous retrouverons, deux ou trois ans plus tard, dans les clubs, les émeutes, les comités, les journaux et les assemblées. C’est la Loge des Neuf sœurs où nous voyons Condorcet, Brissot, Garat, Bailly, Camille Desmoulins, Fourcroy, Danton, Chénier, Lamet-

  1. Barruel, Mémoires, t. V, chap. xi.