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l’abandonnez aussi ? Et pourtant quel joli petit volume elzévirien il y aurait à lui consacrer.

Cordiaux compliments[1].


IX


Gontaud, 20 décembre 91,


Monsieur et cher confrère, vous avez donc deviné que je viens d’être fort gravement malade et qu’il faut à ma convalescence des lectures faciles, agréables ! Je vous remercie cordialement de votre double envoi. J’ai lu avec le plus vif intérêt votre parfaite traduction des deux remarquables fragments[2] et le brillant et si juste compte rendu de vos Précurseurs[3]. Je félicite le vicomte de Margon de vous avoir si bien loué et vous, je vous félicite d’avoir reçu les éloges d’un critique aussi distingué. À mes compliments je joins mes vœux de bonne année, m’y prenant quelque peu à l’avance à cause de la faiblesse que me laisse ma maladie, faiblesse qui ne me permet d’écrire que quelques

  1. Ecrit sur une carte portant Ph. Tamizey de Larroque, correspondant de l’Institut, ce qui explique l’absence de signature.

    Quant au Forcadet, je ne l’ai jamais abandonné in petto ; mais le succès de la négociation étant subordonné (on l’a vu, Lettre VI) à une démarche personnelle auprès de M. Blanchemain fils, j’ai attendu l’occasion d’un voyage qui ne s’est pas encore présentée.

  2. Du Breviari d’Amor, de Maître Ermengaud, notre troubadour biterrois.
  3. Les Précurseurs des Félibres, Paris, Quantin, 1888, gr. in-8o, avec portraits et eaux-fortes.