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logue analytique des Lettres non copiées, instrument de travail presque indispensable, que leur perte m’a profondément découragé. Je dois même vous l’avouer, j’avais pendant assez longtemps renoncé à la continuation de la série des Correspondants de Peiresc. Mais peu à peu l’énergie a reparu et je me compare maintenant au soldat désarmé qui s’obstine à lutter. Donc le vieux lutteur vous promet, comme il l’a promis au jeune et brillant professeur de Montpellier, de s’occuper de Maussac aussitôt qu’il aura un peu de liberté. Je m’étais mis tant en retard pour la publication des Lettres de Peiresc que j’ai été obligé de m’y consacrer exclusivement. L’Imprimerie Nationale me relance et me talonne quotidiennement. Je rame sur les galères de la R. F. ( · · · · · · · · · · ) en désespéré.

Quand j’aurai achevé mes travaux forcés, je reviendrai a mes premières amours, les Correspondants de Peiresc (car j’ai commencé par là et mon héros lui-même n’a eu mes hommages que dix ans plus tard). Rassurez, s. v. p., l’obligeant confrère[1] que vous comparez si spirituellement à la sœur Anne. Vous et lui vous aurez les deux premiers exemplaires du tirage à part (au plus tard pour vos étrennes de 1898).

Je vous serre affectueusement la main,

Votre dévoué confrère et serviteur,
Tamizey de Larroque.
  1. M. Guéry, de Corneilhan.