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me le recommandez. Je ne sais si je réussirai, mais je l’espère, à la condition toutefois que ledit maître d’études produira un bon certificat du Proviseur de Louis-le-Grand. Vous pouvez compter, mon cher ancien, que je ferai tout ce qui dépendra de moi pour vous être agréable. Présentez mes hommages à Madame et croyez-moi votre tout dévoué.

Orfila

Paris, ce 18 mars 1846.


XII


Claremont, 18 septembre 1850.

Monsieur,

La Reine me charge de répondre à la lettre par laquelle vous lui exprimez la part que vous prenez au coup qui vient de la frapper[1]. Sa Majesté connaît votre dévoument, et elle était assurée à l’avance de votre sympathie. Elle ne l’est pas moins de vos regrets bien sincères pour celui qu’elle pleure. Les princes, ses fils, à qui elle a fait part des sentiments que vous leur conservez, s’assossient à ceux de leur auguste mère pour vous. Je regrette d’être auprès de vous, Monsieur, le trop faible interprète de Sa Majesté, et vous prie de vouloir bien agréer l’assurance de ma haute considération.

A. Trognon[2].


Extrait du Bulletin du Bibliophile

Chartres. — Imprimerie Dorant rue Fulbert.
  1. La mort du roi Louis-Philippe (26 août 1850).
  2. Auguste Trognon est surtout célèbre comme fidèle courtisan du malheur. Il a laissé d’estimables ouvrages : le meilleur est sa Vie de Marie-Amélie reine des Français (Paris, 1871, in-8o). C’est la biographie d’une sainte écrite par un homme de cœur. On voit battre ce cœur à travers son talent, comme on voit palpiter la flamme à travers le cristal.