Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/162

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En remontant, au printemps, les longs rapides de la rivière du lac de la Pluie, nos canots sombrèrent, et je pus nager jusqu’au bord avec mes enfans sur le dos. Le canot de M. Tace sombra aussi, et tous les hommes furent sauvés. Peu de jours après cet accident, nous arrivâmes au comptoir du docteur Mac-Laughlin. Ce gentleman me donna dans sa maison un appartement où mes enfans me soignèrent pendant quelque temps. On me fournissait tout ce qui m’était nécessaire, et le docteur voulait me garder auprès de lui pendant une année entière ; mais j’éprouvais toute la tristesse de l’isolement, et je résolus de retourner au lac des Bois, où ma femme était restée. J’espérais qu’il ne serait plus question des peines qu’Ais-kaw-ba-wis m’avait suscitées.

Ma réception ne fut pas telle que je l’aurais désirée ; cependant je restai dans le village jusqu’à ce que le grain fût semé. Nous allâmes ensuite récolter et sécher les baies bleues (13) (blue berries) qui abondent dans cette contrée.