Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/176

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prète ; ce dernier, mieux instruit de l’état des choses, exprimait de vives craintes, mais ne pouvait les faire partager à son compagnon. M. Bruce, qui connaissait Ba-po-wash, feignit d’appartenir à la compagnie du Nord-Ouest, et se fit bien expliquer par lui tout ce qui s’était passé. Convaincu enfin de la vérité, M. Macdolland consentit à retourner sur ses pas, et cette rencontre sauva probablement les deux blancs.

M. Macdolland vint me voir ensuite à Menau-zhe-tau-nung, et comme je lui confirmai le récit de Ba-po-wash, il se rendit, en toute hâte, au saut de Sainte-Marie, où il rencontra lord Selkirk (15), qui venait régler les affaires des deux compagnies rivales.

Pour moi, je menai, pendant l’été, une vie paisible comme d’ordinaire, tantôt à la chasse, tantôt travaillant à nos champs de blé, récoltant le riz sauvage ou m’occupant de la pêche. En revenant des rizières, je m’arrêtai sur une petite île, en remontant vers le lac de la Pluie