Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/192

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beaucoup de prisonniers furent successivement relâchés ; mais M. Harshield et le métis Maveen furent chargés de chaînes et plus étroitement gardés. Le juge avait sa tente à égale distance entre notre fort et le camp de la compagnie du Nord-Ouest : c’était probablement pour ne paraître partial en faveur de personne.

Un matin, comme je me tenais sur la porte du fort, je vis le juge, grand et gros personnage, venir à moi accompagné de M. Mackenzie, d’un métis nommé Cambell, et d’un vieil Indien Naudoway. Ils entrèrent dans le fort, allèrent de chambre en chambre, et parvinrent enfin dans la pièce où se tenait Selkirk. Cambell suivit le juge, et, tenant un papier d’une main, posa l’autre sur l’épaule de Selkirk, en disant quelques mots que je ne compris pas. Il s’ensuivit une longue discussion entièrement inintelligible pour moi ; mais je remarquai que M. Mackenzie et Cambell se tinrent près de là toute la journée. Vers la nuit, Nowlan me dit que le juge avait condamné la compagnie du Nord-Ouest à une