Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/198

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coup de tabac, de liqueurs fortes et d’autres présens, en leur adressant un de ces discours longs et paternels, si communs dans les assemblées indiennes : « Mes enfans, leur dit-il, le ciel, si long-temps sombre et nuageux sur vos têtes, » est devenu plus clair et plus brillant. Votre Grand-Père, par delà les eaux, qui porte toujours, vous le savez, au fond de son cœur les intérêts de ses enfans rouges, m’a envoyé pour écarter les ronces de votre sentier, afin que vos pieds ne soient plus ensanglantés... Vous avez eu soin d’éloigner de vous les hommes blancs, si pervers, qui voulaient, pour leur avantage, vous faire oublier votre devoir envers votre Grand-Père : ils ne reviendront plus vous troubler. Nous avons aussi appelé à nous les Sioux, qui, malgré leurs peaux rouges comme les vôtres, ont été long-temps vos ennemis : désormais ils resteront dans leur pays ; cette paix vous met en sûreté. Long-temps avant la naissance de vos pères, cette guerre a commencé, et, au lieu de poursuivre paisi-