Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/200

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parla souvent de moi à lord Selkirk. « Cet homme, dit-il, a guidé notre parti du lac des Bois jus» qu’ici, dans la saison d’hiver ; il a puissamment contribué à la prise du fort : sa fatigue a été grande, il a exposé sa vie, et tout cela pour quarante dollars. Vous ne pouvez pas faire moins que de doubler cette somme, et de lui assurer une rente de vingt dollars par an, sa vie durant. » Lord Selkirk le voulut bien ; la rente m’a été payée pendant les cinq premières années ; le second terme de cinq ans n’est pas expiré encore.

Lord Selkirk ne put quitter l’embouchure de l’Assinneboin aussitôt qu’il l’a vait calculé. La compagnie du Nord-Ouest avait envoyé sur son passage, pour lui tendre des embûches et tâcher de le tuer, quelques Indiens et plusieurs de ses agens déguisés en Indiens. Au nombre de ces derniers, se trouvait un certain Sacksayre. À cette nouvelle il crut devoir dépêcher le colonel Dickson, pour réclamer une escorte de cent Sioux ; ce ne fut qu’après leur arrivée qu’il osa se mettre en route.