Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/202

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nus-ko, et de là, quand la neige fut tombée, à la chasse des bisons dans la prairie.

Les Indiens arrivèrent un à un dans ces parages, et nous finîmes par former une bande considérable que la faim ne tarda pas à faire souffrir. L’hiver fut très dur, et nos souffrances devinrent de plus en plus intolérables. Une jeune femme fut la première à mourir de faim ; bientôt après, son frère fut atteint d’une sorte de délire qui précède la mort dans cette extrémité d’épuisement : en cet état, il s’éloigna de la cabane de ses parens affaiblis et désespérés. Lorsque je revins de la chasse, très tard dans la soirée, ils ignoraient ce qu’il était devenu ; je sortis du camp vers le milieu de la nuit, et, suivant ses traces, je le trouvai, à peu de distance, mort dans la neige.