en tirant un traîneau chargé, tandis que mes chiens, chargés aussi, marchaient devant moi. Comme nous approchions d’un hallier, j’avertis ma fille Marthe de se tenir sur ses gardes, parce que Waw-be-be-nais-sa pouvait être en embuscade dans les buissons. Au même instant je la vis bondir à plusieurs pieds de terre, et elle accourut à moi, les mains élevées, en criant : mon père ! mon père ! Je saisis mon fusil, et, m’élançant vers le hallier, j’explorai tous les endroits où l’on pouvait se cacher. Je vis les piliers de cabane et les tisons presque éteints du dernier camp, et je revins sans avoir rien découvert. A mes questions sur la cause de ses alarmes, ma fille répondit qu’elle avait senti du feu, tant était vive la terreur qui agitait son esprit, par suite des continuelles persécutions de Waw-be-be-nais-sa.
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