Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/231

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canot pour retourner à la rivière Rouge, où il s’était établi.

Les autres Indiens emportèrent leurs cabanes, leurs meubles et leurs vivres. J’avais alors une assez grande quantité de viandes sèches, pour suffire à la subsistance de ma famille pendant plus d’une année. Après avoir pourvu de mon mieux à toutes mes affaires, je pris un petit canot et je partis seul pour Mackinac, d’où j’espérais aller retrouver aux États quelques uns de mes parens, s’il en existait encore.

Au lac de la Pluie je rencontrai M. Giasson et plusieurs autres agens de la compagnie de la baie d’Hudson. Tous me dirent qu’il n’y aurait pas sûreté pour moi à me trouver en présence des employés de la compagnie du Nord-Ouest, encore furieux de la conduite que j’avais tenue. Je savais que les agens de la baie d’Hudson, n’ayant point de relation avec le bas du lac Supérieur, ne pourraient nullement venir à mon aide, et que, si j’entreprenais de passer seul, je