Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/235

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je partis confié à un gentleman dont j’ai oublié le nom, mais qui, je le crois, était envoyé par le major tout exprès pour prendre soin de moi dans le voyage. La traversée dura cinq jours ; le gentleman, en débarquant, me dit de l’attendre, et je ne l’ai jamais revu.

Le jour d’après, je débarquai moi-même, et m’étant avancé dans la rue, je m’arrêtai un moment pour regarder tout autour de moi. Enfin, je vis un Indien, j’allai droit à lui, et je lui demandai qui et d’où il était. — Ottawwaw de Saugenong, répondit-il. — Connaissez-vous Kish-kau-ko ? — C’est mon père. — Où est Manito-o-gheezhik son père et votre aïeul ? — Mort à la dernière chute des feuilles ! — Je lui dis d’aller chercher son père et de l’amener, mais le vieillard ne voulut pas venir.

Le lendemain, comme j’errais encore dans la rue, regardant de côté et d’autre, j’aperçus un vieil Indien, et je courus le rejoindre. En m’entendant approcher il se retourna, m’examina quelques instans d’un air inquiet et me