Page:Tanner - James, Memoires de John Tanner, vol 2, 1830.djvu/265

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Avant que mon repas fût prêt, elle m’envoya, par un enfant, un peu de beurre frais et de pain.

Le jour suivant, je cheminai, presque toujours hors des terres cultivées. Je ne voulus point m’arrêter au village d’Ah-koo-nah-goo-zik ; je lui avais déjà bien assez d’obligations, et je craignais qu’il ne me pressât encore d’accepter son cheval. A cent milles environ de la ville de Détroit, je retombai sérieusement malade. Me voyant tout à fait hors d’état de voyager, je me décidai à prendre un peu de tartre émétique, que je portais sur moi depuis long-temps. Je l’avais reçu du docteur Mac-Laughlin, au lac de la Pluie. A peine l’avais-je pris, que la pluie vint à tomber : il faisait froid ; je ne pus éviter de me mouiller, et une crampe très violente me saisit. Après la pluie, la crique au bord de laquelle je campais se couvrit de glace ; mais, dévoré d’une fièvre ardente, je brisai cette écorce et restai long-temps dans l’eau. Cet état de maladie dura plusieurs jours ; j’étais absolument incapa-